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18 avril 2012

Referencement monkey business ?

Le référencement depuis 2011

Etat des lieux du microcosme francophone

Les vagues formées depuis le concours de référencement Pandaranol n'en finissent pas ! Épiphénomène ayant suscité un buzz énorme au sein de la communauté des référenceurs, veilleurs, webmasters et éditeurs de sites francophones, le challenge a modifié le paysage du SEO made in France.

En effet, le concours pandaranol a cristallisé les esprits autour de concepts principalement venus d'Outre-Atlantique, visant l'industrialisation de procédés de référencement.

Ce qu'il est resté du concours depuis Juin 2011, c'est que l'approche quantitative donne des résultats capables de dominer les pages de résultats des moteurs de recherche.
Toute une communauté de prestataires en référencement s'est alors engouffrée dans la brèche, à commencer par les forums spécialisés dans les techniques dites avancées de référencement. Un flux de nouveaux membres qui a vu dans l’acquisition de logiciels et de matériels dédiés une voie royale pour écraser la compétition et s'arroger les premières places sur Google.
SEO black Hat
Crédit image : Laurent, OpenClipArt

L'avènement du Black Hat

Partant sur le principe que White Hat et Black Hat n'existaient plus, les deux étant désormais indissociables (Grey Hat) pour tout référenceur pragmatique cherchant avant tout le résultat, cette génération de "bébés Pandaranol" a alors investi dans les outils informatique développés pour automatiser au maximum les tâches impliquées dans une mission de référencement. Achats et codes d'affiliation par ici, abonnements à des services en ligne par là, formations au référencement avancé, etc le business a trouvé puis créé sa niche en France.
Il s'agit de dépenses notables, qui peuvent se monter à plusieurs centaines d'euros par mois en énumérant les postes suivants (liste non exhaustive) :
  • achat de logiciels (recherche de blogs, publication auto. de commentaires, création auto. de profils sur forums et réseaux sociaux...)
  • location de serveur dédié à partir duquel les scripts de programmes achetés sont lancés,
  • location de serveurs de tunnels et de serveurs proxy pour cacher ses traces et rester anonyme,
  • achat/location de services en ligne divers et variés (plugins WP SEO, analyse de backlinks, audit concurrentiel, suivi de positions, achat de fans sur Facebook, de followers sur Twitter, de likes...), 
  • l'achat de video et tutoriels en ligne pour apprendre à se servir des outils, 
  • l'abonnement payant à certains forums SEO spécialisés
  • l'entrée à des séminaires et conférences...
Pandaranol ayant mis en avant l'impact du billet de blog sur le référencement, la formule "référencez votre site sur des annuaires", de par le nombre de caractères habituellement limité sur ce type de site a perdu de la notoriété au profit d'un nouveau faisceau de circonstances. Le logiciel WordPress (largement utilisé pour les participants du concours Pandaranol, cf. "Après Pandaranol, que sont-ils devenus ?"), continuellement enrichi de plugins bien pratiques pour les SEO (et pour les autres) allait ainsi devenir l'outil idéal du site de Communiqué de Presse en ligne, lui-même adopté par le plus grand nombre pour promouvoir les sites web.
On voit ainsi fleurir les sites de communiqués depuis plusieurs années (cf. articles http://cwm-consulting.over-blog.com/article-la-mode-des-sites-de-communiques-de-presse-gratuits-quels-interets--44105132.html) mais avec un recrudescence toute particulière depuis Pandaranol (cf. http://buzz.marketing.free.fr/spip.php?article41)

Des réseaux de sites sont ainsi constitués pour relayer l'information et publier des liens qui contribueront à obtenir un meilleur positionnement.
Même si la plupart des textes sont issus de Master Spin, ces sites CP n'ont rien à se reprocher. Généralement les éditeurs de tels sites imposent une charte éditoriale qui leur évite de se faire blacklister par Google (en interdisant les contenus illégaux ou interdits aux mineurs, en définissant le nombre de liens autorisé en fonction du nombre de mots du Communiqué, en limitant le nombre de catégories et tags, lire à ce sujet un recueil de suggestions pour différencier son site CP).

Mais cela ne suffit pas toujours !
Le business s'adapte, puisque les différentes version du filtre Google Panda ont mis à mal les anciennes formules de fermes de contenus qui jusqu'alors permettaient de générer des revenus en réutilisant et republiant les textes.

Le Spin de texte est alors apparu, portant le nouvel espoir de générer du contenu unique (non dupliqué) sur les sites. Il en sera question un peu plus bas...

A qui profite le SEO Black Hat ?

Aux hébergeurs, aux registrars de NDD, aux éditeurs de logiciels payants qui vont être chargés de pousser ces sites CP en créant automatiquement de nombreux backlinks. Car ces sites de plus en plus nombreux doivent bien, eux aussi, bénéficier d'un peu de notoriété et de visibilité pour pouvoir transmettre du linkjuice aux moneysites... Ce marché profite également aux référenceurs et webmasters persuadés de pouvoir réaliser de belles affaires grâce à l'industrialisation de leur stratégie de publication et de monétisation.

Certains font de l'affiliation et la promotion de logiciels pour lesquels ils touchent une commission sur vente.

Beaucoup parlent de logiciels clairement Black Hat mais ne donnent aucune indication sur leurs propres affaires : quel est le retour sur investissement ?

Comme toujours, ce ne sont pas les "petits" utilisateurs de tools BH les vrais gagnants mais ceux qui vendent ces outils et les formations pour apprendre à les maîtriser (car certains softs sont tellement "puissants" qu'ils peuvent déclencher l'effet inverse : le blacklisting purement et simplement : sortie de l'index de Google sans garantie de retour).

La fin du Black Hat ?

Ces dernières semaines, les annonces de Google se font de plus en plus pressantes sur le fait de ne pas chercher à tromper l'algorithme du moteur de recherche (ne pas forcer sur la densité de mot-clé dans la page, ne pas associer son site à de mauvais sites, éviter l'emploi de balise canonical pour pallier à une mauvaise structure - cf Maile Ohye http://youtu.be/6AmRg3p79pM, etc) au travers de vidéos didactiques comme au travers d'actions bien concrètes (commande link: bridée, keywords "not provided" au moyen du protocole HTTPS, mise à jour du filtre Panda 3.4 et déclassement de sites de type fermes de liens et autres communiqués de presse de bas étage...)

Panda update Google
Crédit image : Laurent, OpenClipArt

La guerre serait-elle donc vraiment déclarée entre le moteur de recherche leader et les référenceurs Black/Grey Hats qui tentent de décrédibiliser la firme Google en mettant en avant les contradictions de ses propos ?

Qui détient la vérité ? Qui détient le pouvoir ? Entre une communauté de spécialistes en référencement technique avancé et le géant américain ?


Tendances du référencement en 2012

Entre 2011 et 2012, beaucoup de référenceurs ont investi dans dans des techniques propres au milieu black Hat. Il suffit de faire un peu de veille sur twitter pour s'en convaincre, car la plupart racontent leurs exploits au grand jour : blast par-ci, bon plan BL par là, nouveau site de CP au sein de linkwheel avec compte auteur VIP prêt à l'emploi...

Ce faisant, le tendance Black Hat a gagné très largement en visibilité, attirant de nouveaux profils intéressés par les "prouesses" réalisées à l'aide d'outils ou pratiques BH. Une partie a cherché à appliquer sans discernement certaines astuces divulguées ci et là, avec certains résultats catastrophiques pour l'ensemble des pratiquants, voire avec des dommages collatéraux pour tous les acteurs du référencement, qu'ils soient black hat, grey hat ou white hat !

Il en résulte qu'en 2012 il faudra faire preuve de plus de subtilité pour continuer à obtenir des résultats en utilisant les même outils. Qu'il s'agisse de la chasse aux spots doFollow ou aux contenus prenant les internautes pour des imbéciles (cf. https://sites.google.com/site/webmasterhelpforum/fr/aide-au-referencement/generer-des-liens-de-qualite), le référencement millésime 2012 va devoir élever son niveau éditorial, stratégique, et... technique pour les puristes du BH.

A ce niveau, le spin de texte est une illusion dans la grande majorité des cas. En effet, produire un article d'un niveau qualitatif supérieur à de la bouillie pour splog et destiné à être lu (entièrement, sinon attention le taux de rebond !) par un internaute requiert une préparation (le MasterSpin) de nombreuses heures et une véritable plume, lire à ce sujet le précédent billet http://referencement-qualitatif.blogspot.fr/2011/11/le-referencement-par-la-production-de.html ! Présenté comme l'arme ultime à la rentrée 2011, le contenu spinné n'aura pas vraiment eu le temps de récompenser les auteurs de logiciels, qui à grand renfort de dictionnaires de synonymes et d'analyses sémantiques poussées ont mis à la disposition (gratuite ou payante) du plus grand nombre une machinerie à passer les détecteurs de Duplicate Content certes, mais certainement pas à tromper facilement les lecteurs humains. Ou plutôt devrais-je écrire "certainement pas à intéresser les lecteurs humains"....

Enfin, il y a fort à parier que les vrais bons plans se trouveront moins facilement, sous peine d'être repris comme une traînée de poudre sur internet (certains évoquent la notion certes altruiste de partage, d'autres tentent de se faire un nom au sein du microcosme en divulguant partout ce qu'ils ont trouvé dans des lieux d'accès restreints) puis repérés facilement avant d'être "annulés" voire pénalisés par Google. Nul doute qu'en 2012 les Black Hat appliqueront à la lettre l'adage "pour vivre heureux, vivons cachés" afin de cacher leurs traces (WhoIs anonyme), brouiller les pistes (cloacking de BL) et garder leurs bons plans.

Et si certains communiquent des informations semblant intéressantes, gardez à l'esprit qu'il s'agira sans doute d'astuces de seconde main sur le point d'expirer, ou de tests grandeur nature. Réfléchissez : couperiez-vous la branche de l'arbre sur laquelle vous êtes assis(e) ?

Le renouveau du référencement passera par un élèvement qualitatif du niveau de ses prestations. Et n'oubliez pas l'aspect innovant : le référencement créatif risque de gagner du terrain !

D'accord, pas d'accord ? Commentez !

04 février 2011

Les listes d'annuaires internet pour le référencement

En matière de référencement, l'annuaire est un excellent allié. Les listes d'annuaires gratuits, même s'il en existe beaucoup sur internet, n'ont cependant pas autant de valeur qu'on peut le penser.

D'abord, parce que ces listes sont souvent obsolètes, et regorgent d'annuaires qui n'existent plus ou sont complètement laissés à l'abandon. Les pires sont ceux qui ont l'air fonctionnels en apparence, mais qui vous affichent un message d'erreur une fois que vous avez passé 5 minutes à bien remplir scrupuleusement tous les champs ! La plupart du temps, le message est du genre "connection ADODB impossible" ou "Quota de Base de données excédé".

D'autres listes proposent des "annuaires acceptables", mais en nombre limité. Ce sont en fait les même 10 ou 30 annuaires internet que l'on retrouve partout. Utile pour un débutant, mais vite inutile et envahissant par la suite.

Les grandes majorités des listes d'annuaires gratuits sont édités par des agences de référencement internet... lesquelles possèdent quelques annuaires, car comme le dit un dicton populaire, "on n'est jamais mieux servi que par soi-même". Ces annuaires-là sont plus ou moins intéressants, voire pas intéressants du tout si vous souhaitez référencer un site faisant concurrence à leurs propres intérêts. Leur proposer un site est alors peine perdue.

Une variante consiste à agréger et publier soi-même une liste de type "annuaire d'annuaires". Là encore, il faut savoir faire preuve de discernement. Quand on sait qu'un script d'annuaire s'installe en 3 minutes montre en main sur n'importe quel hébergeur de site gratuit, inutile de faire preuve de précipitation... Quant aux images indiquant le soit-disant PR des annuaires en question, il faut garder à l'esprit que ces données ont une portée purement indicative et pas vraiment qualitative, car enfin le PR n'est plus le critère qu'il a été pendant ces quelques dernières années...

J'ai eu l'occasion de voir (et parfois répondre) à des appels d'offre de référencement précisant que le référenceur devait indiquer la liste des annuaires utilisés dans le cadre du référencement naturel. Cela peut sembler poser problème de prime abord, car l'annuaire internet fait partie de la trousse à outils du chargé de référencement.

Or certains outils confèrent un avantage concurrentiel, tout comme la sélection de ces outils n'a pas toujours été simple : chercher, comparer, tester les annuaires et suivre les résultats, et enfin suivre les évolutions de sa sélection d'annuaires dans le temps, tout cela est chronophage et demande beaucoup d'organisation. Bref : communiquer "sa" liste d'annuaires respectables et véritablement "accélérateurs" de trafic est un peu un arrache-cœur.

En fait, tout devient moins pénible à vivre lorsque l'on sait que :

1/ Tout comme n'importe quel site n'étant pas absolument fait sur mesure et n'utilisant que des techniques de référencement "White hat SEO", dont le contenu n'est présent et dupliqué nulle part ailleurs, avec une politique respectueuse de la confidentialité des données (respect vie privée, cnil et autres critères TrustRank), un annuaire qui a la côte aujourd'hui peut se retrouver déclassé demain, ou abandonné par son webmaster, ou squatté par oubli de renouvellement du nom de domaine, etc

2/ Toute liste se retrouve vite sur la Toile. Tout le monde applaudit et dit merci, mais personne d'autre ne propose la sienne. Certains critiquent et mettent le doigt sur des lacunes, bogues de sites ou pratiques douteuses, on entre alors dans la politique et les guerres intestines des annuaires. Accessoirement, un ou deux commentateurs malins décident de proposer "leur" liste et récupèrent une grande partie du bénéfice de l'article (et les blogueurs au passage, c'est bon pour l'e-reputation). Au bout de quelques mois, la liste présente déjà des écueils (cf. point 1), et une grosse partie du travail est à recommencer.

Alors, que penser de ces listes d'annuaires ?

Primo, elles sont recherchées, lues et commentées. C'est donc un bon point pour celui qui s'y colle.

Secundo, elles sont utiles. Tout le monde y trouve son compte. Les débutants en référencement ont une base, les autres découvrent 2 ou 3 annuaires qu'ils n'utilisaient pas, et c'est déjà ça.

En conclusion, retrouvez très bientôt sur le blog du référencement de sites internet à Nantes une liste des meilleurs annuaires internet pour le référencement ;-)

09 janvier 2007

Blogosphère, journalistes et politique de gestion de contenus

Trop de blogs, trop d'expression, trop de "on tourne en rond" ?
Au sein de la blogosphère, les plus accros passent leur petit déjeuner à faire le tour des carnets des autres, avant d'aller alimenter le leur, et au lieu de lire le journal. Le stress est palpable sur la plupart des blogs, quels qu'en soient les sujets : les internautes veulent tellement tirer la substantifique moelle des moindres billets d'influence que toute notion de recul, de reflexion, de relativisation a disparue : le nez dans le guidon, la course à l'information, ou plutôt la course à l'assimilation de l'information (pour la digestion il faudra repasser), et surtout vite ! vivre, c'est à dire surfer, réagir, poster un commentaire, voter, donner des fuzz, des crédits, des kudos, bookmarker et partager ses favoris, ajouter des tags, une définition dans Wikipédia, être interactif, au maximum, être au centre du vortex, là où tout se passe, être web 2.0, blogger encore et encore sur tout et son contraire mais ne pas dire bonjour à son voisin.

Bref, le pouvoir est aux internautes veut nous faire croire le sloggan.
Mais du coup, les rédacteurs, les journalistes, euh, vous, moi, (tout le monde dans le même sac), tout ça mélange encore plus les frontières : professionnel, amateur éclairé, passionné, néophyte, simple quidam... Le surnuméraire (bientôt un blog par internaute ?) trouble les enjeux.

Alors les guides font leur place, les revues de consoma(c)teurs (sic), les échanges d'opinion sur produits et services, mais aussi tous les domaines de connaissance, quelle qu'elle soit.

Et du coup, à trop s'éparpiller, malgrè les outils de syndication, d'aggrégation, de mise en commun de bookmarks, de tags, etc, on finit par tout zapper.
Alors (ré)apparaissent les formules collaboratives : l'union fait la force. Le clustering permet de produire un flux de contenu régulier, et si possible de qualité.
On connaissait l'Open Directory Project (DMOZ), et il y a beaucoup d'autres annuaires ou aoutils de recherche de type collaboratifs, plus ou moins réussis, parmi lesquels Fooxx, Zeal, Illumirate, ou le tout récent ChaCha.

Tous font appel à la bonne volonté des internautes pour d'une manière ou d'une autre organiser et compiler des masses de données en vue de produire une information.

Il y a bien sûr Wikipédia et l'annonce d'un moteur de recherche (cf. Wikiasari) déjà évoqué dans un autre billet, ou encore de la nouvelle branche collaborative Citizen Compendium.

Il y a les guides de toutes sortes du simple avis sur Ebay, ToLuna ou Ciao, et puis les guides thématiques qui proposent des avis d'experts. Afin de proposer des bases de contenus les plus riches possibles (en thémes abordés, en volume, en contribution, en pages vues etc) la plupart recrutent des collaborateurs qui seront rétribués, comme http://beaguide.about.com/topics.htm, Blogbridge ou encore plus près de chez nous le blog d'Abondance qui propose de partager sa lettre d'information tout en rémunérant les auteurs.

Ainsi, face à la pléthore d'émetteurs et de sources d'informations, il semblerait que la tendance soit au regroupement et à la fortification de plateformes collaboratives. Les outils et autres widgets de "réseautage interactif" (votez pour ce site, en points, en fuzz ou autres, recommandez ce site, les internautes qui viennent ici vont aussi sur...) tissent une toile qui tend à unifier les chroniqueurs et les "communicants" les plus influents, et en même temps essaie de dresser une cartographie du web 2.0

Alors, entre sites web de 1ère génération, blogs participatifs et tendances "web deux", la prochaine mutation sera-t-elle un retour au site de référence, mais entièrement collaboratif ?